L'AUBE DE LA MÉDECINE CHINOISE TRADITIONNELLE DEPUIS LA SÉPARATION DU CIEL ET DE LA TERRE
Une légende chinoise qui date de la nuit des temps dit qu’autrefois il était une déesse de toute beauté nommée Nüwa. Un jour, elle modela des figurines avec de l’argile et l’eau d’un étang, ensuite, d’un léger souffle, elle leur insuffla la vie. Elle les prit dans ses bras et leur donna le nom d’ "être humains".
Après l’apparition de la vie humaine sur la Terre, les maladies survinrent à leur tour.
A cette époque, dans le bassin du Fleuve Jaune vivait l’ethnie Yan. Son grand chef se nommait l’Empereur Yan. Un phénix qui vint à survoler la région laissa tomber la pousse d’une plante à neuf épis qu’il tenait dans son bec.
L’Empereur Yan ramassa cette pousse et la planta. Celle-ci grandit et donna des fruits. Tous ceux qui consommèrent ces fruits acquirent une constitution forte et robuste.
Alors, L’Empereur Yan entreprit la culture de ces fruits qui furent appelés céréales. Cette activité valut à l’Empereur Yan le nom de Shennong, qui signifie Divin agriculteur.
On dit qu’il avait un corps d’homme et une tête de bœuf.
Il avait une vue si perçante qu’il était capable de voir les phénomènes pathologiques qui se produisaient dans le corps humain. Ce Divin agriculteur apporta encore une autre contribution à l’humanité. Comme les remèdes n’existaient pas encore, il goûtait toutes les herbes pour trouver celles qui pourraient guérir les maladies. Il lui est arrivé de trouver jusqu’à 70 catégories d’ herbes médicamenteuses en une seule journée, toutes pouvant combattre le poison par le poison. Shennong aurait même rassemblé ses découvertes dans un ouvrage sur le traitement des maladies. Au cours de ses recherches, il fit d’innombrables expériences sur lui-même.
On dit que pour trouver un antidote contre le venin du scolopendre,il en avala un ; mais l’insecte se métamorphosa, tant et si bien que chacune de ses pattes devint un scolopendre entier, et Shennong mourut empoisonné… Cette légende est le reflet d’une certaine réalité, car dans les premières recherches de la médecine chinoise traditionnelle, les savants tentaient leurs expériences sur eux-mêmes, et cette pratique était connue comme l’expression d’un grand dévouement. Shennong aurait été chef de tribu, mais il existe aucun écrit à son sujet dans les annales historiques. Pour honorer ce grand personnage légendaire, on a intitulé le plus ancien ouvrage de pharmacologie chinoise le classique des herbes de Shennong. Les recherches ont montré que cet ouvrage date de l’année Taichu du règne de l’Empereur Wudi de la Dynastie des Han de l’Ouest (206/23 av.JC) et Han (206 av JC -220). Il s ont compilé et édité différents écrit d’auteurs inconnus.