Lui le bon, médecin centenaire

1867-1983

Luo le Bon, médecin centenaire (1867-1983)

En Chine, né pendant la dynastie Qing, Luo était un médecin populaire du canton de Mianzhu, dans la province du Sichuan. Il exerçait son métier parmi la population. 

Ayant appris les arts martiaux dès son jeune âge, à 11 ans il fut apprenti dans une herboristerie et allait souvent dans les montagnes pour cueillir des plantes médicinales.

Dans les années 1900, il devint le disciple de moines taoïstes et côtoya plusieurs pratiquants célèbres de médecine traditionnelle. Puis il ouvrit une boutique, mais fit faillite en 1933. Il dut transporter à dos d'homme des sacs de charbons pour gagner sa vie.

Plus tard, alors âgé de plus de 50 ans, il parcourait plus de 10 provinces pour soigner les gens. Il allait de village en village pour accomplir ce que beaucoup appelait des miracles.

Après la fondation de la république populaire chinoise, il prodiguait ses soins dans des cliniques locales. Il y traitait des maladies difficiles, notamment gynécologique, pédiatrique, des réparations osseuses, maladies de la peau, tous avec des guérisons remarquables.

C'est en 1979 qu'il fut élu membre d'honneur de médecine chinoise dans le Sichuan.

- « J'aime utiliser les herbes dans mes soins, comme point de départ pour les guérisons. Les prescriptions utilisées, y compris mes recettes secrètes, sont adaptées aux changements des quatre saisons agissant sur le corps humain. » 

Il pratiquait aussi l'ésotérisme taoïste. 

-« Le Chi kong est très important pour la santé. Il faut toujours pratiquer, persévérer, insister sur l'exercice physique tout au long de sa vie. D'ailleurs, à 116 ans, je pratique toujours. Si vous voulez vivre vieux, bougez vos os et vos muscles. Si vous voulez une bonne santé, il faut vous exercer tout les jours, de préférence le matin. Ne confondez pas travail et entretient physique. 

L'entretient physique concerne le tonus musculaire mais aussi la pratique de la souplesse, des étirements, de la relaxation…, les arts chinois sont excellents pour ça.De plus, il faut être en accord total avec le yin et le yang, le soleil et la lune. L'idéal est de se lever à l'aube et de dormir au crépuscule ; dormir mais ne pas penser, ne pas cogiter.

La principale des qualité étant la persévérance.D'autre part, l'essence des reins est très importante. Pour la préserver, il faut thésauriser ses fluides sexuels. Si vous ne savez pas conservez le trésor des reins, n’espérez pas être en bonne santé très longtemps.Sachez que prendre une fille avant le mariage, c'est blesser son corps à jamais ; lui manquer à tel point de respect est coupable pour celui qui se dit un homme.

En outre, si un couple ne s’abstient pas dans sa jeunesse, vieux, ils sera séparé prématurément par la maladie et la mort.Pour guérir les tendances trop sensuelles, admirez plutôt la nature, et vous vivrez centenaire. » 

Grâce à son habilité professionnelle et à ses formules de plantes transmises de père en fils dans sa famille, il avait une grande clientèle. Mais il soignait gracieusement les malades indigents et leur offrait le gîte et le couvert.

Il déliait souvent les cordons de sa bourse pour aider les paysans dans l'embarras.

En 1933, les crues de montagne emportèrent sa boutique et sa fortune. Malgré son malheur, il reçut un malade complètement démuni, ayant perdu sa maison dans un incendie. Il lui donna les trois dernières pièces d'argent qu'il avait dans sa poche.

Une autre année, en plein hiver, Luo rencontra un malade vêtu seulement de deux vestes légères. Il enleva alors son propre gilet ouaté et le lui offrit.

Très souvent, il payait le loyer de ses malades venus d'autres régions, en restreignant son propre train de vie.

Ses repas étaient frugaux et ses habits faits d'étoffes grossières. On lui donna le surnom de « Luo le Bon ». 

- « Il faut manger peu. Moi-même, je ne mange que très peu de viande, car sa digestion fatigue l'estomac. A part la frugalité et le végétarisme, je ne conseille pas de régime particulier. J'apprécie personnellement les légumes verts, les radis et le maïs, ils sont bons pour ma vivacité, mais chacun est différent. En revanche, iIl faut toujours manger des produits frais et plein de vie. » 

Malgré son parcours difficile et les épreuves traversées, il est toujours resté optimiste et ouvert d'esprit. Confiant, ne cédant pas aux soucis, il n'a jamais souffert de ses pertes.

- « Si tu penses à la maladie, tu seras malade, si tu n'as pas peur de la vie, tu relèveras tes défis l'esprit clair car tout vient de la façon d'envisager les choses. »En effet, du fait de sa longévité, le docteur Luo a traversé plusieurs périodes mouvementées, la dynastie des Qing, la république de Chine, la nouvelle Chine socialiste…

Malgré sa vie difficile, il dit souvent aux gens de manière joyeuse et optimiste : 

«  Ce n'est pas la vie qui est difficile, mais la crainte d'affronter les difficultés les rend insurmontables ; la personne craintive se plaint et trouve toujours des prétextes pour ne pas être en harmonie. »

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Extrait du Livre de l'Empereur Jaune
Principes de santé